Le ministre de la Justice, Luc Frieden, et ses partenaires du gouvernement ne semblent pas prêts à changer d’un iota leur position en matière de politique d’asile et d’immigration. Actuellement, nombre de pays européens (Belgique, France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce) sont en train de ou ont déjà régularisé « leurs » sans-papiers. Le gouvernement luxembourgeois, lui, fait toujours la sourde oreille, alors que les prédispositions socio-économiques, mais aussi la situation géographique, sont beaucoup plus favorables au Luxembourg que dans les pays cités. Mais surtout, le Premier ministre Jean-Claude Juncker s’était engagé à s’occuper du problème des personnes qui se trouvent, pour une raison ou une autre, en situation irrégulière sur le territoire luxembourgeois. C’était en 1997, et rien ne s’est passé depuis, si ce n’est que le gouvernement a affermi sa position envers les demandeurs d’asile et personnes en situation irrégu-lière. L’Association de soutien aux travailleurs immigrés, Asti, a ainsi décidé de prendre le taureau par les cornes et lancé un appel à la régularisation, avec propositions de procédure à la clef. Cet appel est soutenu par plus d’une centaine de personnalités de tous bords, de l’archevêque Fernand Franck au syndicaliste John Castegnaro. À voir si cet appel fera réagir le gouvernement, qui se veut « généreux et ferme », mais reste, pour l’instant, dur comme fer.
josée hansen
Catégories: Refugies et immigration
Édition: 23.12.1999