La pâte à tartiner à la petite cuillère, l’orgie de raclette, le croque-monsieur coulant de fromage, les cacahuètes, la pizza, les pâtes carbonara ou le pot de crème glacée devant la télé... Qui n’a jamais succombé à ces tentations ?
Points communs de tous ces plats – hormis leur nombre exorbitant de calories : on les considère comme le must en matière de comfort food. Alors la comfort food, c’est quoi ? C’est tout ces « craquages » alimentaires sur lesquels vous vous jetez le soir, quand le moral est en berne : prise de tête avec son boss, dossier à boucler avant l’aube, déconvenue sentimentale, repas de famille qui tourne au cauchemar, ras-le-bol de la neige et du froid... Bref, que vous soyez stressé ou que vous ayez besoin de réconfort, pour beaucoup, notre grand ami le frigo sait comment calmer ces dépressions passagères.
Ce comportement est plutôt commun et surtout très normal, à condition de l’accepter et de l’assumer sous peine de rentrer dans un cercle vicieux du type : je suis déprimé alors je mange, mais je culpabilise donc je redéprime et je remange. Là clairement, on ne s’en sort plus, donc mieux vaut prendre outrageusement plaisir lors de ces excès de malbouffe et finir par attaquer de front ces conflits émotionnels qui en sont l’origine. Evidemment, ce sont vers des aliments riches en triglycérides et lipides que l’on se dirige... rarement vers une salade d’épinards aux graines ou à une bonne assiette de légumes vapeurs. Ce qui n’arrrange ni notre affaire, ni notre estime de soi.
Le gras et le sucre agissent au final comme une drogue au niveau de notre cerveau en libérant plein de trucs en apparence cool mais en réalité plutôt pas cool du tout. Sur le coup, ça fait du bien, mais au fond, c’est le branle-bas de combat au niveau de l’organisme. On mange mal, on prend du poids – certes ce n’est pas immédiat – mais nos cellules grossissent et au final, le cerveau perd ses repères habituels et on se sent fatigué, voire à nouveau affamé ; si vous vous êtes toujours demandé comment vous arriviez encore à ingurgiter un milkshake XXL après votre burger-frites-mayo, voilà l’explication.
Alors la solution, en tout cas celle que je vous propose pour ne pas vous laisser comme ça, face à votre frigo et votre culpabilité, c’est de nourrir les autres pour aller mieux soi-même. Oui, faire ingurgiter des calories à vos amis, ça réconforte. Mesquin ? Peut-être, j’avoue... Mais ils ne vous en voudront pas.
En réalité, l’acte de préparer des gâteaux pour les autres aurait des bienfaits psychologiques car il exsite un lien très fort entre la stimulation de la créativité et le bien-être en général. On se concentre sur une recette, on pense moins à ses problèmes, on se détend ou du moins on focalise son stress sur autre chose et au final on se sent soulagé voir fier du résultat obtenu. D’autant que faire à manger pour quelqu’un est une forme d’altruisme et nous donne la sensation de faire quelque chose de bien et d’utile, quoi de plus gratifiant ?
Pour finir, sachez que dans de nombreuses cultures, cuisiner permet d’exprimer ses sentiments, surtout si on a du mal à les formuler. Dévoiler son amour autour d’une jolie table ou rappeler à ceux qui nous entourent qu’ils comptent beaucoup pour nous... En cette semaine de la Saint-Valentin, voilà une belle motivation pour passer derrière les fourneaux n’est-ce-pas ?