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ÉDITO

Paradoxe cardinal

Bernard Thomas

Jean-Claude Hollerich comme successeur de Jorge Bergoglio ? De CNN à ZDF, en passant par l’AFP, le nom du cardinal luxembourgeois apparaît dans de nombreuses short lists. L’hypothèse reste hautement improbable : Deux jésuites de suite, cela ferait quand même beaucoup. Mais si les grands candidats finissaient par se bloquer les uns les autres, le Luxembourgeois pourrait émerger comme solution de compromis, estiment certains. (Un scénario qui n’est pas sans rappeler les nominations de Thorn, Santer et Juncker à la tête de la Commission européenne.) L’intéressé se dit, forcément, pas intéressé, et ceci depuis plus de cinq ans. « Je serais très malheureux à un tel poste. […] Je ne suis pas assez bon pour cela », glissait-il « modestement » à L’Essentiel en mars 2022. Sur Radio 100,7, l’évêque auxiliaire, Leo Wagener, estimait ce lundi que son chef, polyglotte et bien connecté, pourrait « prêter assistance pour créer des majorités » durant le conclave. Il le voit comme un intermédiaire, un rôle que les Luxembourgeois aiment s’attribuer dans les enceintes internationales. « Au niveau de l’Église universelle, il est considéré comme un réformateur ouvert », a ajouté Wagener. En effet, dans la presse internationale (surtout germanophone), Hollerich est régulièrement décrit comme un « libéral ». Si l’étiquette sied éventuellement au cardinal romain, elle colle mal à l’archevêque. Au Luxembourg, Hollerich est l’homme du repli, qui continue sur la voie de l’« Entweltlichung » tracée par Ratzinger. Huit ans après le divorce (subi) entre l’Église et l’État et quatre ans après la cession (choisie) du Wort, 2024 a été marqué par la cassure (calamiteuse) entre l’Église et le paraétatique. Le cardinal a abandonné Caritas, sans sentimentalité. Son refus de s’impliquer dans la gestion de crise lui aura coûté la sympathie des cathos de gauche. Mais Hollerich n’a pas caché la méfiance que lui inspirait un « prestataire de services » qui, à ses yeux, ne serait « pas directement lié à la communauté des croyants » (Revue 18.9.24). Une suspicion qu’il partageait avec le pape François qui, en mai 2023, avait appelé Caritas Internationalis à retrouver sa « vocation ecclésiale ». 

Il ne faudrait pas analyser l’Église en appliquant « un à un » la grille de lecture « conservateur-progressiste », rappelle Ludwig Ring-Eifel. « Bergoglio et Hollerich tentent de se concentrer sur l’essence de l’Église », décrypte le reporter en chef de la Katholische Nachrichten-Agentur face au Land. « Ceci peut se recouper avec des idées qu’on qualifierait généralement de gauche, comme la solidarité avec les migrants et les pauvres. Mais face aux grandes organisations comme Caritas, des personnes du type de Bergoglio et de Hollerich restent très sceptiques. Celles-ci ne correspondent pas à cette Rückbesinnung qu’ils appellent de leurs vœux. » Il y a dix ans, Jean-Claude Hollerich pouvait apparaître comme l’archevêque au diapason avec « l’esprit Gambia », se mobilisant pour les réfugiés et manifestant aux côtés des jeunes de Fridays for future. Cela lui a valu les critiques de la droite populiste. Dans leur livre, les nouveaux idéologues de l’ADR, Fred Keup et Tom Weidig, le présentent comme « la mauvaise personne au mauvais moment », qui se serait détournée du « narratif national » pour se dédier à des « Weltprobleme », comme la pauvreté ou le climat. 

Mais en parallèle à ses positionnements « progressistes », Hollerich a activement favorisé l’éclosion de structures traditionalistes au Luxembourg. Un certain dédain vis-à-vis des « Kulturchristen » amorphes l’a poussé vers des groupuscules exaltés et fringe, censés évangéliser le Grand-Duché, redéfini en terre de mission. Contrarié par les Lëtzebuerger Guiden a Scouten, trop sécularisés à son goût, Hollerich a ainsi reconnu les très droitiers Scouts de l’Europe. Au Kirchberg, il a installé le séminaire Redemptoris Mater, qui attire de futurs prêtres plus conservateurs et plus missionnaires. Au Cents, il a implanté un ordre de nonnes aussi dévotes que recluses. Il a surtout déroulé le tapis rouge à Verbum Spei, bien que cette fraternité ait affiché une fidélité posthume à un fondateur accusé d’abus sexuels en série. Ce n’est que très tardivement que Hollerich s’est résigné, ce janvier, à mettre fin à cette « coopération pastorale », critiquant des « déviances » qui, en fait, étaient connues depuis longtemps et contre lesquelles ses conseillers l’avaient mis en garde. (Le cardinal laisserait parler, mais déciderait seul, regrettent ses critiques.) Mais les contradictions du cardinal luxembourgeois sont en partie consubstantielles à l’Église elle-même. Son ambiguïté jésuitique n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle du pape François. Comme coordinateur du « synode sur la synodalité », Hollerich a réussi à éviter un schisme entre conservateurs et libéraux, au prix de conclusions très timides.

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