Avant même son ouverture ce vendredi 12 février, l’exposition consacrée à William Kentridge a été le théâtre d’une expérience journalistique et culturelle rare et enrichissante. Les élèves de 1re Image du Lycée technique des Arts et Métiers (LTAM) et les étudiants du BTS Media Writing du Lycée classique de Diekirch encadrés par leurs enseignants respectifs, Joseph Tomassini et Jacques Hillion, ont participé avec entrain pour être des journalistes en herbe le temps du montage de l’exposition. L’ensemble de l’équipe du musée, à l’image de sa directrice et curatrice de l’exposition, Suzanne Cotter, s’est ouverte avec bienveillance à l’œil curieux et parfois critique des étudiants.
Ce projet collaboratif est né à l’initiative du Mudam. Il a reçu l’appui de la Fondation Sommer qui s’est donnée pour objectif de renforcer « l’empowerment » des jeunes à travers les arts et la culture. L’ambition de cette opération est d’offrir à ces deux classes la possibilité de découvrir ou redécouvrir ce musée d’art contemporain à travers ses coulisses, c’est-à-dire le montage d’une exposition d’un artiste prestigieux. L’ambition est d’offrir à ces deux classes la possibilité de découvrir ou redécouvrir ce musée d’art contemporain à travers ses coulisses, c’est-à-dire le montage d’une exposition d’un artiste prestigieux. C’est dans cet espace-temps très particulier puisqu’il est habituellement fermé au public, que les étudiants ont pu s’exercer au métier de journaliste. Les uns en le documentant à travers l’objectif de leurs appareils photo, les autres en effectuant un reportage. Pour quelques heures, le Mudam s’est transformé en atelier d’écriture journalistique avec pour objectif d’être publié dans d’Lëtzebuerger Land. Ce 12 février, paraissent donc les premières photos et une semaine plus tard, le 19, le reportage. Le second groupe d’étudiants du BTS se consacrera, lui, à une interview de William Kentridge qui sera publiée, toujours dans les pages du Land, le 28 mai.
Ainsi, le travail des élèves ne leur aura pas seulement permis de rencontrer toutes celles et tous ceux qui œuvrent dans les coulisses du musée, des curateurs en passant par les équipes des départements de la régie et des publics. En effet, ils sont appelés à entrer en contact avec l’artiste grâce à l’entretien qu’il leur accorde et en côtoyant son travail avec la familiarité et la sensibilité des professionnels habitués à côtoyer, manipuler et présenter des œuvres d’art.
Cette découverte – pour la plupart des étudiants –, et cette approche de l’art contemporain par l’intérieur sont partie intégrante de cette expérience unique. Laquelle leur offre l’opportunité d’avoir un contact avec le journalisme en le pratiquant et comme on le dit dans le jargon en étant sur le terrain. Pour le Mudam, cette opération « Student Reporters » lui permet de remplir une de ses principales missions qui est d’ouvrir le musée et l’art contemporain à un large public.
Les lecteurs du Land en seront, quant à eux, des témoins privilégiés d’une démarche qui ouvre des portes à des jeunes gens sur les mondes du musée, de l’art contemporain, du journalisme, des ponts qui se construisent naturellement entre des disciplines et des métiers même si pour ces étudiants, ils ne sont encore qu’en devenir. À l’heure où un satané virus tend à ce que chacun se replie sur lui-même, c’est déjà une sacrée victoire rendue possible grâce aux équipes du Mudam et du Land. Merci à vous tous.