Ce n’est pas un scoop : l’évolution du marché locatif grand-ducal ne cesse d’inquiéter citoyens et pouvoirs publics. Augmentation constante des prix des loyers, multiplication des contrats intérimaires et stagnation du salaire minimum. Un cocktail détonnant qui confronte de plus de plus de résidents luxembourgeois ou étrangers à l’impossibilité d’acquérir un logement ou même de pouvoir louer un appartement avec deux chambres.
Durant ces vingt dernières années, la hausse continue des loyers – conjuguée à l’augmentation du montant des garanties locatives et des frais des agences immobilières – a eu pour conséquence de restreindre drastiquement l’accès au logement locatif privé pour les personnes aux revenus faibles ou modérés.
Selon les résultats d’une étude, réalisée en 2018 par le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser) pour l’Observatoire de l’Habitat : vingt pour cent de la population au niveau de vie les plus bas sont locataires sur le marché privé. Parmi celle-ci, les ménages dépensant plus de 40 pour cent de leurs revenus pour se loger sont passés de 41,7 pour cent, (en 2010), à 63,9 pour cent (en 2018). Une situation qui concernait environ 14 000 ménages. Quant aux locataires de la classe moyenne inférieure, la part des ménages déboursant plus de 40 pour cent de leurs revenus est passée, sur la même période, de 9,8 à 26,8 pour cent ; soit environ 4 000 ménages.
En 2018, donc, au moins 18 000 ménages dépensaient plus de quarante pour cent de leurs revenus pour leur logement. Autant dire qu’en 2020, après des mois de crise sanitaire aux conséquences économiques désastreuses, ces chiffres sont, plus que probablement, en hausse.
Cherche logements désespérément
Vice-présidente d’une asbl de défense des locataires (Mieterschutz Lëtzebuerg) et assistante sociale,
Aldina Ganeto confirme la réalité de ce « cercle vicieux ». « Il y a une telle augmentation des prix, d’année en année, ajouté à une rareté de l’espace locatif, qu’on se demande si nos enfants pourront encore se loger, ici, au Luxembourg », soupire la quinquagénaire avec une certaine tristesse dans la voix. « Les loyers augmentent, les revenus ne suivent pas et le travail salarié se fait plus rare : c’est un cercle vicieux ! Au Luxembourg, c’est désormais devenu la norme que le loyer pèse pour plus de quarante ou cinquante pour cent dans le budget d’une famille. En clair : pour une famille monoparentale, il est devenu quasiment impossible de louer un logement décent. »
Et Aldina Ganeto d’illustrer son propose par l’exemple : « Une maman avec deux enfants qui veut se loger dans un appartement deux chambres devra débourser au minimum 1 500 euros mensuels. Même si elle gagne un salaire minimum de 2 000 euros en CDI, elle ne peut pas y arriver. Elle ne peut pas payer, chaque mois, cette somme, la charge des enfants, le coût de la vie, etc. Bien sûr, il reste les chambres en colocation, souvent problématiques ou insalubres. Pour en louer une, il faut compter entre 800 et 900 euros par mois. Et ici, se pose le problème des Luxembourgeois au revenu minimum ; un montant qui se situe entre 1 600 et 1 900 euros mensuels. Le calcul des propriétaires est vite fait : la majorité refuse de louer à ces personnes ne bénéficiant que de faibles revenus ; surtout si elles ne disposent pas d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Parmi celles-ci, de nombreux Luxembourgeois afro-descendants ou étrangers d’origine africaine…»
Crise locative et racisme structurel
À cette double exigence des propriétaires (présenter des revenus confortables et un contrat de travail fixe), s’ajoute un problème de négrophobie structurelle. Autrement dit : la pratique illégale, mais répandue, d’une discrimination au logement ; un racisme qui ne dit pas son nom et que trop peu de victimes osent dénoncer.
Sous couvert d’anonymat, Elizabeth (prénom d’emprunt), 45 ans, d’origine camerounaise, a décidé de ne plus se taire : « Je connais tellement de personnes noires à qui on ne répond jamais lorsqu’elles sollicitent un logement ; même lorsqu’elles ont un contrat de travail fixe, qu’on a d’abord accepté leur dossier, on leur dit finalement que l’appartement ou la chambre n’est plus disponible… Lors de mes propres recherches, je me suis faite aidée par un ami européen. Il avait trouvé une dame âgée qui était d’accord de me louer une chambre en tant que femme seule. Mon ami blanc m’a accompagnée pour la visite. Lorsque cette dame a ouvert sa porte et nous a vus ou plutôt lorsqu’elle m’a vue, elle a failli s’évanouir ! Elle nous a laissé visiter, dit qu’elle allait nous recontacter. Ce qui n’est jamais arrivé. Pour avoir un logement décent au Luxembourg : il faut un travail fixe bien rémunéré et être blanc. C’est donc très difficile pour les Africaines comme moi… »
Résidente depuis 2009, Elizabeth a vu le café qu’elle cogérait faire faillite en 2018. Depuis, elle perçoit une allocation d’État de 1 450 euros. S’il elle n’était pas aujourd’hui hébergée par une association caritative, elle se trouverait à la rue. Posément, elle nous raconte comment elle a sombré dans ce degré de précarité extrême.
« Je louais un studio social à 639 euros par mois dont le bail expirait en novembre 2020. L’assistance sociale qui s’occupait de mon dossier m’a mis la pression et harcelée pour que je quitte ce logement dès le mois d’août. Elle m’a mise en contact avec une agence immobilière qui acceptait les personnes sans fiche de paie pour que je loue une chambre en colocation à 850 euros. Je l’ai visitée : il y avait bien deux chambres, sans cave ni buanderie et avec une seule boite aux lettres. J’ai accepté, signé et suis parvenue à débourser les 3 439 euros qui m’étaient demandés. »
Pourtant, le jour de son emménagement, une désagréable surprise attend Elizabeth. « J’ai vu que la superficie avait été divisée en quatre mini-chambres avec cinq autres colocataires ! Dans une chambre, il y avait un couple ; dans la seconde : un monsieur célibataire avec un chien ; et dans la troisième : deux hommes que je savais être des dealers de drogues… J’ai catégoriquement refusé d’habiter là ! »
Trompée sur la marchandise, Elizabeth se retourne vers son assistante sociale pour réclamer ses milliers d’euros investis en vain. « Elle m’a répondu que seule la garantie locative me serait rendue (1 650 euros) mais pas le reste », poursuit la quadragénaire avec de la colère dans la voix. « Ils ne veulent pas me rendre le mois de loyer d’avance (850 euros) et les frais d’agence (939 euros). Or, d’une part, je n’ai jamais habité dans cette chambre. D’autre part, je ne devrrais pas payer des frais d’agence pour une chambre qui n’existe pas et dans un appartement qu’il faut en réalité partager à cinq, dont deux délinquants, peu recommandables et dangereux. Depuis, je me bats pour qu’on me rembourse, j’ai pris une avocate antiraciste pour défendre mes droits… »
Sommes exorbitantes et expulsion tragique
Rappelons que le marché locatif privé luxembourgeois reste quadrillé par les agences immobilières. Les propriétaires qui n’y ont pas recours sont minoritaires. Avant d’entrer dans le logement qu’il sera parvenu à obtenir, le locataire devra généralement s’acquitter d’une somme prohibitive.
Concrètement, il s’agit des frais d’agence (environ un mois de loyer), ajoutés à la garantie locative (deux mois de loyer) et au premier mois de loyer à payer d’avance. « Pour louer un bien, il faut disposer immédiatement d’environ quatre mois de loyer ; soit entre 3 600 et 5 000 euros », résume Aldina Ganeto.
« Ce montant exorbitant constitue un frein pour les locataires précaires qui veulent quitter leur chambre pour un appartement dont le loyer oscille généralement entre 1 200 et 1 500 euros mensuels. Pour ce faire, il leur faudra un minimum de 5 000 ou 6 500 euros… Sans compter les frais de déménagement et autres frais inhérents. Aujourd’hui, même celles et ceux qui travaillent ont des difficultés à mettre 5 000 euros de côté ! »
On se souvient que le n° 55 rue Glesener a défrayé l’actualité à Luxembourg début septembre. Sous le coup d’une expulsion collective, huit familles de locataires refusent de quitter l’immeuble, comme l’exige le propriétaire des lieux depuis la fin août. Pourquoi ? Sans surprise, ces familles, toutes afro-descendantes, ne parviennent pas à retrouver un autre logement malgré leurs recherches actives. Sans surprise non plus, le Service Logement de la Ville de Luxembourg se montre impuissant à reloger ces nouvelles victimes d’expulsions.
Une situation tragique dénoncée par déi Lénk qui avait invité la presse à couvrir leur protestation devant l’immeuble concerné, le 4 septembre dernier. Évoquant « une violation du droit au logement », le parti craint toujours que ces familles ne terminent à la rue... L’électricité et l’eau ont été coupées une journée et les conditions de vie des locataires se dégradent.
« Pourquoi nous ont-ils fait ça ? »
Parmi les huit familles concernées : Yarra Fortes, 36 ans, mariée, diplômée en gestion et sans emploi. Elle nous explique pourquoi elle, son mari et les autres locataires sont entrés en résistance. « J’habite rue Glesener depuis décembre 2013 », déclare la jeune femme. « L’ex-propriétaire a vendu le bâtiment en 2018 à un fonds d’investissements. En mai 2020, après le confinement, un employé de l’agence immobilière de ce fonds est venu nous faire signer une nouvelle convention. À nous et aux autres locataires, originaires du Cap-Vert, de Guinée-Bissau, de Guinée-Conakry et du Maroc. Cette convention stipulait que des travaux allaient prochainement avoir lieu et que nous devions avoir quitté nos logements pour le 31 août. »
« On n’a pas bougé », enchaîne Yarra Fortes. « Aucun de nous ne trouve un autre logement disponible ! Nous vivons toujours rue Glesener où, jusqu’à aujourd’hui, les travaux n’ont pas commencé. Il est nous d’ailleurs difficile d’obtenir des informations claires de la part du représentant du propriétaire... Mon mari travaille en intérim depuis plus d’un an, mais ne dispose pas d’un contrat fixe. Quant à moi, suite un accident de travail (luxation sévère de l’épaule suivie d’une opération médicale), je ne travaille plus : j’ai donc perdu le contrat fixe que j’avais comme femme de ménage. C’est extrêmement difficile. Vous savez, notre chambre est insalubre, si je pouvais trouver autre chose, je le ferais ! Cela fait des mois que je n’en dors pas la nuit et ne vois pas comment on va s’en sortir… »
Encore choquée par la coupure d’eau et d’électricité, survenue début septembre à l’initiative du bailleur, Yarra s’interroge : « On a tous reçu cette lettre disant qu’ils allaient nous couper l’eau et l’électricité, le 4 septembre, de 8 heures à 20 heures, en raison de travaux. On a été coupé toute la journée mais on a vu aucun ouvrier ni des travaux ! Jusqu’à présent je ne comprends pas pourquoi ils nous ont fait ça. »
Pour Aldina Ganeto, les choses sont moins mystérieuses : « Sous un prétexte mensonger, le propriétaire a tenté de les faire fuir en leur coupant l’eau et l’électricité pendant une journée... Avant la pandémie, ces familles étaient déjà dans une situation vulnérable, mais depuis le coronavirus, leur précarité s’est considérablement aggravée… » Après un bref silence, l’activiste sociale reprend : « On ne peut pas expulser ces personnes en temps de crise sanitaire. À la rue Glesener vivent huit familles dont trois avec des enfants. Parmi celles-ci, un couple avec deux enfants vivent dans une seule chambre. Non seulement cette famille n’a aucun moyen de trouver et de payer un autre logement, mais presque tous les autres résidents ont perdu leur travail et sont au chômage à la suite des restrictions liées à la pandémie. »
Très remontée, la Vice-présidente du Mieterschutz précise encore : « Pendant le confinement, le gouvernement avait suspendu les expulsions de locataires. Mais après le déconfinement, des propriétaires en ont profité pour les réactiver. Ces dernières semaines, plusieurs familles afro-descendantes avec enfants ont été expulsées. Celles-ci se retrouvent à la rue, sans réelle possibilité de trouver un logement. Qui va louer à une mère afro-descendante qui vit d’aides sociales et d’allocations familiales un bien immobilier à 1 500 euros ? En attendant, elle se retrouve avec ses enfants dans une auberge de jeunesse… »
« Nous ne pouvons pas louer à des personnes noires »
Français d’origine béninoise, Narcisse Dovenon, a également suscité l’intérêt de la presse l’été dernier. À son corps défendant. Ce père de famille, bibliothécaire au Centre des Migrations humaines (CDMH) de Dudelange, s’en serait bien passé…
Après l’incendie accidentel de son appartement, survenu le 15 juin à Diekirch, Dovenon, son épouse et leurs trois enfants (treize, dix et six ans) sont relogés dans un hôtel par l’assurance du bailleur. Et c’est là que démarre son « calvaire afro-descendant ». Résidant au Luxembourg depuis 2013, l’homme n’avait jamais connu de problème de logement. Plongé dans les affres du sans-domicile-fixe, il éprouve soudain toutes les peines du monde à retrouver un toit. Malgré son CDI, malgré ses beaux diplômes, malgré son appartenance à la classe moyenne luxembourgeoise.
« Dès que j’appelais une agence pour visiter un appartement, je sentais qu’à l’écoute de mon accent béninois, mon interlocuteur était pressé de me dire que l’appartement était loué. Or, quelques semaines après, le logement en question était toujours disponible…», se souvient Narcisse. « Avant, lorsque des afro-luxembourgeois me racontaient leurs difficultés pour obtenir un logement décent et les imputaient au racisme, j’estimais qu’ils exagéraient. Aujourd’hui, je sais que c’est vrai ! Comme eux, j’ai fini par demander à des amis, qui n’ont pas d’accent africain, de téléphoner pour moi lorsque je repérais un appartement. Si j’appelais moi-même, c’était soit ‘déjà loué’ soit mes envois de documents restaient sans réponse… Ce silence, ce mépris, c’est ce qu’il y a de plus désespérant ».
Plusieurs afro-descendants estimeront que le bibliothécaire a eu de la veine de découvrir si tard la dure réalité de la discrimination négrophobe au logement. Narcisse Dovenon n’en disconvient pas. Et s’en explique : « À mon arrivée, il y a sept ans, dans le cadre de mon contrat de travail, une agence liée à mon employeur s’était occupée de me trouver un logement. J’ai donc emménagé à Luxembourg-Ville dans un appartement trois chambres. Mon épouse et nos deux enfants, restés en France à l’époque, m’y ont rejoint. Plus tard, la famille s’étant agrandie, nous avons déménagé au nord, à Diekirch, dans un appartement plus spacieux. C’est à cette occasion que j’ai observé, pour la première fois, certaines ‘difficultés’, bien que ma femme et moi avions chacun d’un emploi CDI. J’ai mis cela sur la malchance car, en 2017, on a trouvé cet appartement… qui a été malheureusement la proie d’un incendie et dans lequel nous avons tout perdu ».
Mais Dovenon ne risque pas non plus d’oublier ce jour où il est devenu pleinement « conscient » : « Trois semaines après l’incendie, j’avais un énième employé d’agence immobilière au téléphone. Il me dit : ‘Pour nous, votre contrat de travail et vos revenus sont suffisants, mais nous ne pouvons pas vous louer. Le bailleur a donné des instructions fermes : nous ne pouvons pas louer l’appartement à des personnes noires’... Cet employé m’a dit cela si froidement, comme si c’était une habitude. Ça m’a vraiment choqué ! Alors que je connais, vis et travaille avec des Luxembourgeois humanistes et accueillants, ce jour-là, j’ai violemment pris conscience qu’une autre partie de la population du pays entretient un véritable rejet des afro-descendants. »
Le 7 juillet, à bout, Narcisse lance un appel au secours en forme de vidéo sur Facebook. Un post largement partagé où il dénonce sa situation et la discrimination négrophobe qui pollue sa recherche de logement. Plusieurs médias s’emparent de l’affaire dont RTL pour qui « les discriminations racistes semblent particulièrement graves sur le marché du logement, déjà tendu au Grand-Duché ». Comme dans un film hollywoodien, tout s’arrange pour la famille afro-descendante. « Notre situation s’est débloquée grâce à la médiatisation. J’ai trouvé un logement plus, au nord du Luxembourg, à Doncols », confirme Narcisse Dovenon.
Néanmoins, pour ce père de famille, le combat n’est pas terminé : « Il s’agit de sensibiliser la population luxembourgeoise au sein de laquelle il y a beaucoup trop de clichés sur les afro-descendants. Certains Luxembourgeois qui ne nous connaissent pas généralisent des stéréotypes négatifs à notre encontre. C’est pourquoi j’ai écrit un livre intitulé Parcours et détours migratoires jusqu’au Luxembourg. Un ouvrage que je vais présenter dans cinq bibliothèques du pays, de la mi-octobre au mois de décembre. »
À moyen terme…
Avant la pandémie de Covid-19, fin février, la Chambre des salariés avait déjà tiré la sonnette d’alarme, estimant que « la crise de l’habitat menace la paix sociale » et intimant les pouvoirs publics à lutter contre la spéculation, à augmenter l’offre locative et à proposer des aides plus sociales. Et, priorité des priorités, l’institution pressait les autorités pour qu’elles « s’engagent à créer plus de logements abordables ».
Un appel qui semble avoir été entendu ; à en croire le communiqué diffusé le 2 octobre par le ministère du Logement. Un investissement de plus de 550 millions d’euros a été annoncé pour créer ce type de logement abordable. Wiltz, Echternach, Mersch ou Diekirch, ainsi que Mamer, Kehlen et Dudelange sont concernées par ces projets censés « garantir durablement des prix décents et accessibles pour les générations futures ».
Selon Henri Kox, ministre du Logement, en 2024, 4 000 nouveaux logements devraient s’ajouter aux 3 600 « déjà en cours de réalisation dans 57 communes ». Prévision ministérielle optimiste pour les quatre prochaines années : porter la production de logements abordables « à plus de 1 000 unités par an ». En huit ans, c’est donc l’objectif de 7 600 logements abordables qui est visé.
« Ce sont des mesurettes qui ne répondent pas à l’urgence de la situation ! Nous demandons un vrai plan d’urgence pour le logement pour faire face aux plus de 30 000 logements abordables manquants et aux 4 000 logements sociaux manquants », rétorque Jean-Michel Campanella, le président du Mieterschutz Lëtzebuerg. D’où l’appel, lancé par plusieurs associations (Mieterschutz, Asti, OGBL, Rise for Climate), à manifester, ce samedi 10 octobre, afin de contraindre le gouvernement à prendre des mesures à la hauteur de la crise actuelle.
Bien. Mais en attendant où vivront Elizabeth, Yarra Fortes, son mari ou cette mère qui dort aujourd’hui avec ses enfants dans une auberge de jeunesse ?