Le Président du Parlement européen, Jerry Buzeck, a reçu vingt-cinq lettres d’avis des commissions parlementaires qui ont auditionné les commissaires et il a annoncé cette semaine qu’elles étaient toutes positives. José Manuel Barroso doit être soulagé car, depuis le début du mois de janvier, il était sur les charbons ardents avec les menaces de rejet de certains des candidats qu’il a proposés. Les socialistes français avaient clamé la semaine dernière qu’ils ne donneraient pas leur aval à ce collège Barroso II, dont ils estimaient que la majorité de ses membres étaient incompétents. Ils n’ont manifestement pas été suivis par leurs homologues des autres États membres. Le groupe PPE n’a pas voulu rétorquer à la « perte » de la candidate bulgare, qui a été conduite à la démission et qui serait en profonde dépression, aux dires de Joseph Daul, le président de ce groupe au Parlement. « Il était temps de mettre fin à ces querelles intestinnes stériles », s’est félicité un attaché parlementaire du groupe PPE.
La conférence des présidents de commissions a par ailleurs fixé au 3 février prochain, à Bruxelles, l’audition de la candidate bulgare Kristina Georgieva, qui a été proposée en remplacement de Rumiana Jeleva, éjectée de l’équipe. José Manuel Barroso, après s’être entretenu avec la candidate le 21 janvier dernier, lui a accordé sa confiance et l’a maintenue au même portefeuille de l’aide humanitaire. La conférence des présidents a aussi arrêté la date du vote d’investiture sur l’ensemble de la Commission au 9 février à Strasbourg. Le même jour sera débatu et voté le renouvellement de l’accord cadre qui régit les relations entre le Parlement et l’exécutif européen. Comme le Parlement, avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, voit ses pouvoirs renforcés, notamment son droit d’initiative, il négocie très fermement les termes de cet accord en ce moment.