Alors que Namur doit gérer la récession, Oberweis cherche à maîtriser la croissance. C’est un bon problème à avoir. L’internationalisation des élites a permis à Oberweis de dépasser Namur en misant sur une gamme restreinte et régulièrement renouvelée. Oberweis emploie 370 salariés (contre 180 pour Namur) et a fait 1,7 million d’euros de bénéfice en 2016. Alors que Namur a enchaîné six années de pertes, le profit annuel de Oberweis dépasse, depuis 2009, le million d’euros. En 2013, l’inauguration de sa nouvelle boutique dans la Grand-Rue, qui ressemble davantage à une bijouterie qu’à une pâtisserie, concrétisait cette nouvelle suprématie. Et alors qu’au grand dam de Namur, la zone d’activité de Hamm se sera développée plus lentement que prévue, celle à la Cloche d’Or, où Oberweis avait implanté ses ateliers dès 1995, connaît un développement fulgurant.
À tel point que, pour échapper au trafic, le pâtissier est parti à la recherche d’un nouveau site de production. En 2016 et en 2017, la firme a donc acheté deux terrains à Munsbach. Mais, dit Tom Ober-
weis, le déménagement ne sera pas pour demain : les travaux commenceraient au plus tôt en 2021. « Un nouveau siège ne changera rien à notre stratégie » et ne forcerait pas l’entreprise à croître, assure-t-il. Afin d’amortir l’investissement, Oberweis n’aurait pas besoin d’ouvrir de nouveaux points de vente.
Jusqu’ici, la stratégie d’expansion de la famille a été très prudente. Tous ses points de vente sont ainsi situés dans la capitale et ses alentours. Même si Tom Oberweis ne peut formellement exclure que l’un ou l’autre nouveau magasin ne soit créé, « en ouvrir dix en cinq ans, par exemple, ce sera sans moi. »