L’endroit est encore en pleins travaux mais on sent déjà en y entrant l’électricité qui va y régner d’ici quelques jours à peine. On y a bu des cocktails à tomber à l’époque du Péché Mignon, on y a dansé jusqu’au petit matin pendant les années de l’emblématique Dqliq, on a été triste lors de la transition ratée du Serge puis le jour de sa fermeture définitive… Le 17, rue du Saint Esprit à Luxembourg s’apprête enfin à renaître de ses cendres, et ce phœnix nocturne très prometteur s’appelle De Gudde Wëllen.
C’est tout d’abord une aventure entre trois amis d’enfance pas encore trentenaires et mélomanes : Ben Thommes, guitariste du groupe Ice In My Eyes et ancien membre du très médiatique groupe INBORN!, Jaakes Hoffmann, directeur d’une société d’événements, et Luka Heindrichs se connaissent depuis de nombreuses années et ont déjà eu l’occasion de mettre leurs talents en synergie, surtout dans le cadre du festival Food For Your Senses. « Quand on a appris que le lieu était disponible, ça a été une évidence. On aime tellement l’endroit et on sait qu’on travaille bien ensemble… Alors on a sauté sur l’occasion ! », déclare Luka, co-responsable du FFYS depuis un an et demi et qui sera, entre autres, responsable de la programmation. Car comme de nombreux noctambules, le trio a toujours considéré feu le Dqliq comme un rendez-vous incontournable pour écouter de la bonne musique et faire la fête comme il se doit. C’est donc là que ces messieurs ont décidé de donner une suite logique et permanente à leur festival.
En ce qui concerne l’atmosphère du Gudde Wëllen, les trois comparses n’ont pas hésité à repenser la quasi-totalité des différents étages du bar, tout d’abord en amenant plus de lumière et en dégageant les espaces. Au premier étage, des changements notables, avec une grande scène, plus de pierres apparentes et des petits gradins faits sur mesure, véritables atouts pour la visibilité et le confort lors des concerts et des spectacles. Le couloir, autrefois endroit de stockage réservé au personnel, est à présent libéré tout comme la cage d’escalier principale qui permettra aux futurs clients de circuler avec plus de fluidité, et notamment pour rejoindre la cave, réhabilitée en salle supplémentaire thématique. L’impressionnant travail de peinture réalisé par Eric Mangen et Sascha di Giambattista dans le couloir et l’escalier y amènent de plus une délicieuse explosion de couleurs vives, véritable invitation à aller découvrir tout ce que l’endroit a à offrir…
Outre le nouveau décor, c’est évidemment le programme que les impatients ont hâte de découvrir… « Notre expérience auprès des artistes et des agents va nous permettre de mettre en place une programmation à la fois variée, pointue et cohérente. Notamment le mercredi soir, qui sera à la fois le premier jour d’ouverture et le soir phare de notre semaine ! » En effet, c’est le mercredi que viendront se produire les groupes les plus « hot », les artistes qui montent. Le weekend ne sera pas en reste avec encore des concerts, éclectiques mais avec une part de choix offerte aux musiques indie et électro – les styles de cœur des associés – et également des spectacles non musicaux de manière plus occasionnelle. Une programmation de qualité, avec quelques surprises, et qui semble a priori à la hauteur des attentes des plus exigeants… Car en plus d’un vrai savoir-faire musical et événementiel et de l’enthousiasme qu’ils mettent dans cette entreprise, Ben, Jaakes et Luka peuvent effectivement compter sur de nombreux soutiens et s’appuyer sur un solide réseau ; que celui-ci soit professionnel, à Luxembourg comme à l’international, ou bien plus personnel. C’est ainsi qu’à peine la rumeur de la réouverture de ce lieu mythique était-elle lancée, que l’information s’est répandue comme une trainée de poudre auprès de centaines de personnes, en témoigne par exemple la popularité du projet, réelle, sur les réseaux sociaux, avant même son ouverture.
Il est donc facilement imaginable que les places seront comptées lors de la soirée d’ouverture qui aura lieu le mercredi 10 décembre avec un live du très tendance Cosmo Sheldrake, ou bien encore le 17 décembre pour applaudir les groupe psychédélique Birth of Joy, se définissant lui-même comme faisant « du rock des années soixante sous stéroïdes ». Une promesse alléchante qui rejoint parfaitement une des deux traductions possibles de Gudde Wëllen : le bon sauvage…
Quoi qu’il en soit, qu’elles relèvent de la bonne volonté ou de la bonne sauvagerie, il semble d’ores et déjà que les soirées à venir au Gudde Wëllen auront déjà cela commun : être bonnes !