Defunctus in Heresi est déjà le quatrième album de la formation ExInfernis. mes sensibles s'abstenir: on a affaire à du death metal de première qualité. Passages de hurlements, tornades de guitares brutales et percussions à double bass ultra rapides sont entrecoupés d'extraits lents mais pas moins intimidants. D'étranges sonorités synthétisées ou encore la respiration d'une femme à bout de souffle ne font qu'ajouter à cette ambiance de fin du monde. L'album, dont la qualité d'enregistrement ne laisse certainement pas à désirer, est marqué par la férocité des musiciens. Le tempo de Delusions of a derelict mind est tout simplement impressionnant. Le chant quant à lui est sans compromis sur toutes les plages. Il n'y a que chants from beyond qui coupe cette brutalité, tout en restant fidèle à la connotation apocalyptique de ce travail d'ExInfernis. Du death metal de qualité qui devrait surprendre les amateurs de ce genre de musique. Cet album est paru sous le label de Dali-Tec, une jeune Sàrl composée d'une équipe motivée, basée à Bertrange. En inspectant la couverture de l'album en détail, on peut remarquer que cette entreprise est le co-producteur de l'album, tout comme elle fait fonction d'agent et impresario d'ExInfernis et figure finalement aussi comme maison de disque ayant édité le CD. Entreprise fourre-tout? Le business plan de cette entreprise s'est vu décerner la distinction «jeune entreprise la plus innovante» par le programme de soutien à la création d'entreprise de la Chambre de commerce 123Go. Le concept de l'entreprise est de disposer d'une base de donnée d'artistes et d'intermittents du spectacle. Grâce à cette centralisation importante de données, qui n'existait pas jusqu'à présent, Dali-Tec sera en mesure de se servir de ces ressources afin de proposer à des clients potentiels des produits, événements culturels ou encore des stratégies de communications intégrales. Dali-Tec est donc agence de booking, de communication, de création d'événements, ainsi que maison de disque, producteur et assure de même le management pour quelques artistes. Toutes les disciplines imaginables sont en plus comprises dans cette base de données : de la photographie au striptease jusqu'à la photographie, en passant par la danse, la magie ou encore la musique. On commence alors à comprendre que Dali-Tec a réussi à combler un manque du marché en s'offrant comme plaque tournante entre les entreprises et les artistes. Mais est-ce que cette offre généralisée et cette grande diversité de services offerts constitue un réel avantage ? Tournons-nous (pour une fois) vers les États-Unis pour avoir une deuxième perspective. Dans l'État de la Californie, pourtant champion en matière de show-business, l'accumulation des fonctions d'impresario et d'agent de booking, est tout simplement interdite par la loi. Le législateur américain veut ainsi éviter des conflits d'intérêt : l'agent n'intervient en principe que pour une courte durée dans la carrière de l'artiste. Le manager quant à lui a comme mission de développer la carrière de l'artiste à long terme. Ceci implique normalement que le manager devrait refuser les emplois proposés à l'artiste qui iraient à l'encontre du bon développement de carrière de ce dernier. L'agent de son côté, doit trouver des engagements coûte que coûte. Victor Lima, un des trois managers de Dali-Tec, remarque qu'ils ne sont pas vraiment concernés par cette problématique d'accumulation de fonctions. Le but formulé par le jeune dirigeant est la mis en réseau d'artistes et d'entreprises. Reste à voir si cette diversité, autant du point de vue des missions que la maison s'est données que de la diversité des genres de disciplines représentées, s'avère être un avantage ou une faiblesse à long terme. Pour Dali-Tec ainsi que pour les artistes.
Dali-Talents, Events, Creation, 6, rue Pletzer, L-8080 Bertrange; téléphone: 263858-1; www.dalitec.com.