Voir clair dans l'hiérarchie des syndicats luxembourgeois n'est pas chose aisée. Il y a ainsi les syndicats représentés dans le comité de coordination tripartite que sont l'OGB-L, le LCGB, la Fep-Fit et Cadres et la CGFP. Il y a ensuite les syndicats "les plus représentatifs au niveau national" que seraient depuis trois décennies l'OGB-L, le LCGB et la Fep. Si sur le statut de cette dernière on est en droit d'avoir de sérieux doutes après la débâcle lors des dernières élections sociales, la question n'a jusqu'à présent pas été tranchée officiellement. Le ministre du Travail estime ainsi ne pouvoir décider de la représentativité nationale qu'au cas où il serait confronté à une convention collective signée que par un ou des syndicats dont la représentativité serait douteuse. C'est du moins l'explication officielle. La représentation syndicale au sein de la tripartite ou encore dans d'autres organismes à composition paritaire, tel le conseil d'administration de la SNCI, par exemple, reste ainsi inchangée. Lundi dernier cependant, lors de la Conférence nationale sur le plan d'action national pour l'emploi, seuls l'OGB-L et le LCGB étaient invités. Les représentants des syndicats plus petits n'avaient pas droit de cité. Or, s'ils n'ont peut-être pas le droit de signer seuls des conventions collectives, ils participent néanmoins aux négociations dans bon nombre d'entreprises. Les critères du choix a priori douteux et arbitraire resteront probablement le secret de Jean-Claude Juncker. Du moins jusqu'après le 13 juin prochain.
Jean-Lou Siweck
Kategorien: Soziale Beziehungen
Ausgabe: 22.04.1999